La sainteté une vocation quotidienne et communautaire

Rien n’a changé dans la situation du monde depuis la toussaint de l’année passée. Nous avons plutôt l’impression que les choses empirent pour les pays en guerre et particulièrement en Terre Sainte. Tant de victimes innocentes et de personnes vivant dans la peur. Dans ce contexte, la fête de la Toussaint nous rappelle notre vocation commune à la sainteté en des temps difficiles. Le Pape François dans son exhortation à l’appel à la sainteté « Gaudete et Exsultate – Soyez dans la joie et l’allégresse » évoque nos frères moines : « La sanctification est un cheminement communautaire, à faire deux à deux. Souvenons-nous également du récent témoignage des moines trappistes de Tibhirine (Algérie), qui se sont préparés ensemble au martyre. Il y a, de même, beaucoup de couples saints au sein desquels chacun a été un instrument du Christ pour la sanctification de l’autre époux. Vivre ou travailler avec d’autres, c’est sans aucun doute un chemin de développement spirituel. Saint Jean de la Croix disait à un disciple : tu ne vis avec d’autres « que pour être travaillé, exercé par tous […] » (Précautions, n. 15). » GE 141, 2018. Nos deux bienheureux nous mettent sur le chemin d’une sainteté quotidienne, en communauté.

Bienheureux et saints : l’humble sainteté quotidienne
La sainteté est d’abord vécue au quotidien. Parfois on ne cherche chez les saints que ce qu’ils auraient fait d’exceptionnel. Par exemple Carlo Acutis qui devrait bientôt être canonisé en 2025 ne semble pas avoir fait de choses exceptionnelles. Or, sa canonisation nous montre que c’est vivre sa vie chrétienne au quotidien qui est le chemin de sainteté : célébrer les sacrements, agir envers les plus pauvres, et se former à l’écoute de la Parole.
Chez nos frères Célestin et Michel on ne pourrait retenir que leur martyr, et c’est ce qui les a fait connaître. Pour autant, c’est la fidélité quotidienne de leur vie chrétienne qui les a placés dans ce lieu de Tibhirine, au cœur de l’Algérie.
Il ne s’agit pas non plus de chercher des hommes et des femmes exceptionnels. On voit combien, dans l’Eglise, un certain nombre de révélations récentes ont montré la fragilité d’hommes et de femmes qui pouvaient être considérés comme tels. Les saints ne ramènent pas à eux mais ils renvoient sans cesse au Christ dans leur vie quotidienne.

Heureux en communauté, artisans des béatitudes
Les figures de sainteté comme nos frères ou d’autres nous mettent sur un chemin relevé par le Pape François, à savoir la vocation communautaire de la sainteté. Cette vocation est bien traduite dans les béatitudes, où la vie chrétienne est bien présentée pour une communauté, communauté de vie, communauté de destinée. « Saint Jean de la Croix disait à un disciple : tu ne vis avec d’autres « que
pour être travaillé, exercé par tous. »
Ensemble essayons de tracer le chemin des béatitudes traduites par le Pape François, dans ce texte « Gaudete et Exsultate – Soyez dans la joie et l’allégresse » que je vous invite à lire ou relire tant il nous permet de comprendre ce que nous avons à vivre : « Être pauvre de cœur, c’est cela la sainteté ! … Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté ! …Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté ! …Rechercher la justice avec faim et soif, c’est cela la sainteté ! …Regarder et agir avec miséricorde c’est cela la sainteté ! …Garder le cœur pur de tout ce qui souille l’amour, c’est cela la sainteté ! … Semer la paix autour de nous, c’est cela la sainteté ! …Accepter chaque jour le chemin de l’Evangile même s’il nous crée des problèmes, c’est cela la sainteté ! (n°70-94). »

Belle fête de la Toussaint avec nos frères Célestin et Michel.

Michel Leroy, curé de la paroisse Bienheureux-Célestin-et-Michel-en-Val-de-Cens

Les orientations diocésaines promulguées le 4 février 2024

Quelques jours après la fête de la chandeleur, Mgr Percerou avait invité les catholiques de Loire-Atlantique à se rassembler ce dimanche 4 février 2024, à l’église Sainte Thérèse de Nantes. Il s’agissait de se réjouir ensemble des temps forts vécus ces derniers mois et de donner des orientations au diocèse pour les années à venir.

Après sa lettre pastorale publiée le 1er novembre 2022 « Dans la joie que donne l’Esprit », ce rendez-vous inédit a conclu une vaste réflexion d’une année et demie, sur les « moyens de la mission », dans un monde en pleine transformation. Les forces vives – prêtres, diacres, consacrés, laïcs – évoluent et c’est tout un vaste ensemble de sujets qui a été travaillé tout au long de l’année 2023.

Des signes porteurs d’avenir semblent ressortir de la situation actuelle à commencer par la demande croissante de baptêmes d’adolescents et d’adultes, dans toutes les paroisses du diocèse, en ville comme en campagne. Dans ce contexte, chaque baptisé a un rôle à jouer pour accompagner ces personnes sur leur chemin de foi… C’est ce qu’a tenu à signifier Mgr Percerou en présentant les orientations suivantes :